Les trois caractéristiques fondamentales de tout objet


À partir de ce qui a été dit jusqu’à présent, nous pouvons déterminer trois caractéristiques fondamentales de tout objet réel, c’est-à-dire de toute forme.
La première est son identité, c’est-à-dire l’ensemble des essences sous-jacentes et des matrices qui participent à sa réalité. Celles-ci sont plus ou moins nombreuses et plus ou moins évidentes à identifier mais demeurent toujours des sous-ensembles du principe essentiel et du principe matriciel : un ensemble d’essences qui tendent à se manifester et un ensemble de matrices qui tendent à manifester et consommer des essences. On parle aussi de nature ou d’essence.
De cette identité peut être déduit le genre, masculin ou féminin. Cette dyade sexuée n’est pas toujours pertinente à prendre en compte mais en ce qui concerne l’humain, nous verrons qu’elle l’est véritablement. C’est aussi le cas pour toutes les entités qui présentent un genre masculin ou féminin bien déterminés.
À savoir que lorsqu’une même personne réunit en elle-même des coïncidences fonctionnelles entre des éléments essentiels et des éléments matriciels, cela signifie qu’elle peut par elle-même donner forme aux essences correspondantes. Il s’agit en cela d’autonomie et c’est un phénomène très variable chez l’être humain sur lequel j’aurai l’occasion de revenir.
La deuxième caractéristique d’un objet est sa puissance, c’est-à-dire l’ampleur d’expression de son identité. Il est bien évident qu’il existe de grandes disparités de puissance dans notre réalité. Un petit caillou est un objet de moindre ampleur minérale qu’un grand caillou. Cependant, cette notion de puissance peut aussi se manifester de façon moins évidente. On peut par exemple considérer qu’une personne honnête exprime l’honnêteté plus puissamment qu’une personne malhonnête. On peut aussi considérer qu’un martinet exprime plus puissamment l’essence du vol qu’un polatouche, quand ce dernier exprime plus puissamment l’essence du vol qu’un ver de terre.
La troisième et dernière caractéristique fondamentale des objets est l’expression. En effet, il est très fréquent au sein des êtres et des objets de contenir des essences qui ne sont pas exprimées en permanence de la même façon (avec la même puissance). Certaines se font plus évidentes en fonction des contextes (âge, circonstances sociales, moments de la journée ou de l’année, etc.).
Il arrive aussi que certaines essences ne s’expriment quasiment pas et qu’elles demeurent à l’état latent durant toute la vie d’un individu. C’est un phénomène que l’on observe notamment dans le monde génétique. Certaines informations sont présentes (on peut y voir une expression minimale) mais elles ne produisent pas d’expression tangible et concrète. Le même phénomène est valable au niveau collectif.
Philosophiquement, l’expression est équivalente à la forme, comme l’identité est équivalente à l’essence. C’est pour cette raison qu’il réside toujours un doute quant à l’identité véritable d’un être, étant donné que ce qu’il exprime est potentiellement incomplet.
Ces trois caractéristiques, identité, puissance et expression, permettent de définir assez précisément la nature de n’importe quel objet, c’est-à-dire de n’importe quelle forme dans n’importe quel contexte. Elles vont me servir, en l’occurrence, à appuyer dans mes articles futurs les discussions attenantes à tel ou tel sujet, tel ou tel objet. Ces trois aspects seront aussi fort utiles pour aborder la question des dynamiques relationnelles entre divers éléments de la réalité.