Instincts des hommes et des femmes


Compte tenu de ce que j’ai expliqué précédemment au sujet des hommes et des femmes, à savoir que les hommes ont une dynamique centrifuge et centripète et les femmes une dynamique exclusivement centripète, nous pouvons déduire des instincts différents en fonction des sexes, qui répondent à des besoins spontanés.
Commençons par la dimension X, présente chez les hommes et les femmes et de façon exclusive chez ces dernières. Cette dimension, que je nomme matricielle, façonne des comportements en lien avec la survie, la recherche de confort et la recherche de plaisir. La notion de plaisir est ici à comprendre de façon large. Il peut s’agir de jouissance sensuelle (sexualité, plaisirs de la table, musique, etc.) mais également de jouissance intellectuelle ou spirituelle. Cela signifie que le plaisir peut aussi être éprouvé dans l’accomplissement d’un projet par exemple ou dans la lecture d’un essai politique, ou autre.
Cette dimension est systématiquement consommatrice, elle est centripète, elle amène les individus à absorber le monde pour eux-mêmes. Cette absorption est directe lorsque cela est possible mais ne remet pas en question la possibilité de préalablement participer à la manifestation de ce qui est convoité. C’est un phénomène courant que de voir des femmes participer activement à quelque chose qu’elles convoitent.
Le développement instinctif pour certains objets de convoitise provient de plusieurs choses :
l’héritage génétique, culturel et familial
l’éducation
les expériences
les sollicitations
les témoignages
Ainsi, au-delà de ce qu’elle a reçu de son environnement, la dimension matricielle de l’être humain a aussi besoin d’expérimenter les objets de son désir pour mieux identifier ce qui lui est plaisant. C’est l’une des raisons de la curiosité naturelle de nombreuses femmes pour les sources de jouissance potentielle. Il est impossible pour une femme de deviner à l’avance ce qui va lui plaire, elle se repose sur ce point sur ce qu’on lui aura appris, ce qu’on lui aura dit et sur ce qu’elle aura expérimenté elle-même directement. Elle ne saura pas déduire par elle-même la nocuité d’un objet qui lui est inconnu.
Cependant, bien qu’elle puisse avoir une idée de ce qui lui plaît, la dimension matricielle n’est pas à même de comprendre les processus qui ont conduit à manifester ce qu’elle convoite (comme apprécier le cinéma sans avoir aucune idée de comment réaliser un film) et l’on voit nombre de femmes incapables de déduire par elles-mêmes un enchaînement logique sans qu’elles aient eu au préalable accès à un exemple qui en explique toutes les étapes. C’est ici que la dimension essentielle Y intervient.
Cette dimension essentielle est exclusive aux hommes. Bien qu’elles soient elles-mêmes la manifestation d’essences diverses (et notamment de l’essence féminine), les femmes ne peuvent pas incarner ou exprimer la dimension essentielle. En d’autres termes, bien que l’identité des femmes soit façonnée par des essences, ces dernières sont absentes de leur expression au monde.
Vous pouvez vous reporter à mon article sur les trois caractéristiques des objets pour mieux comprendre les termes d’identité et d’expression.
La dimension essentielle est moins évidente à comprendre que la matricielle car moins immédiatement matérielle. Il s’agit en fait de la capacité à informer le monde : à être au plus proche des essences, c’est-à-dire des principes sous-jacents à la réalité, et à les projeter. Ces principes permettent notamment de produire des concepts et l’observation attentive de leur manifestation matérielle permet d’en tester la robustesse.
C’est donc par les hommes que toutes les notions apparaissent et permettent au besoin d’en renforcer les expressions. L’agriculture, la musique, la mathématique et bien d’autres choses ne prennent de sens qu’à la condition que des hommes s’y intéressent. En l’absence des hommes et de leur dimension essentielle, rien ne fait sens et plus personne ne sait quoi que ce soit. Tout devient instinct empirique de consommation.
Ce constat est particulièrement frappant dans le domaine des arts et de la science et plus largement dans tous les domaines. Dès lors que des femmes prennent majoritairement l’ascendant sur les hommes dans un contexte ou un autre, ce qui faisait la spécificité du contexte, c’est-à-dire son essence, disparaît peu à peu.
Il est impossible pour une femme de comprendre véritablement le monde, tout au mieux de sentir ce qui va pouvoir nourrir sa matrice et ce, de façon totalement égocentrée. On peut dire en cela que la seule notion que la femme a du monde, c’est son instinct consommatoire (le centre de sa dynamique centripète). Dès lors que cela concerne quelque chose d’autre, une femme ne peut pas le comprendre et ne s’y intéresse d’ailleurs pas.
C’est pour ces raisons que les instincts des hommes vont montrer des expressions fortes de certains comportements : l’exploration, la compréhension, la planification, la passion, le sacrifice de soi.
C’est également pour cette raison que le génie, qui est en fait une expression très nette et pure d’une ou plusieurs essences, est systématiquement masculin. Le seul génie que l’on pourrait accorder aux femmes est celui de leur propre capacité matricielle. En effet, celles-ci sont très douées pour consommer et peuvent en cela faire preuve d’une grande intelligence.
En revanche, en dehors de ce champ spécifique d’aptitudes, ce sont les hommes qui portent le plus loin la manifestation et la compréhension des choses. Les femmes, sur ce point, seront toujours au mieux des assistantes.
La dimension essentielle des hommes semblent parfois plus ou moins forte. Dans les faits, certains hommes apparaissent plus à même d’explorer, comprendre ou manifester les essences du monde que d’autres hommes. Cela peut provenir de nombreuses choses que j’aurai l’occasion de détailler dans d’autres articles. En l’état actuel de mes recherches, je ne peux affirmer ou infirmer l’idée que les dimensions matricielles et essentielles soient en proportions variables entre les hommes. Il semble plutôt que la nature décide si oui ou non nous disposons d’un Y, c’est-à-dire d’une dimension essentielle et les exceptions ambiguës que l’on peut trouver ici ou là ne montrent pas à ma connaissance de modèle autre mais plutôt un Y absent ou présent et un X plus ou moins présent.
Le différentiel majeur qui existe entre les hommes sur l’aspect essentiel provient dans tous les cas notamment de la puissance de ces derniers (c’est-à-dire la propension à manifester certaines choses de façon plus ou moins importante) et des matrices qui les entourent et qui sont plus ou moins réceptives à leur nature (l’homme le plus puissant du monde ne peut pas faire grand-chose s’il est entouré de matrices qui le rejettent).
La tendance à suivre ou non une direction socialement majoritaire jouera aussi sur ce que l’on pourra observer d’un homme en termes de projection essentielle. Cette tendance est variable en fonction des individus, comme je l’explique dans mon article sur les trois caractères sociaux.
Cependant, il ne faudrait pas confondre une expression plus évidente (un homme nettement différent des autres hommes) avec une dimension essentielle plus grande, c’est d’abord le contraste entre un comportement rare et un comportement commun qui va principalement jouer dans notre appréciation.
Par ailleurs, il existe une tendance assez méprisante chez les philosophes qui consiste à considérer que la capacité à comprendre le monde est le signe d’une plus grande dimension essentielle. Tout d’abord, nombreux sont les philosophes qui manquent de rigueur sur ce point, y compris parmi les plus connus. Ensuite, la dimension essentielle ne se résume pas à la capacité consciente d’analyse du monde. Un homme peut très bien avoir inconsciemment une notion des choses très définies. Il peut participer inconsciemment à une expression claire et pure de certaines essences.
Si, dans les faits, les hommes sont bien plus conscients de la nature des choses que les femmes, cela ne veut pas dire qu’il s’agit de la seule manifestation de la dimension Y, il s’agit simplement de l’une de ses nombreuses manifestations.
Aussi, puisque le centre d’attention des hommes n’est pas nécessairement eux-mêmes mais également les essences qui les intéressent et les animent, cela signifie que nombre de leurs actions ne seront pas dédiées à eux-mêmes comme individus mais aux essences qu’ils escomptent manifester. L’effet secondaire de cette nature peut être parfois de se négliger soi-même et même d’aller à la mort, de façon volontaire ou non.