Définitions générales de l'homme et de la femme


Abordons maintenant la caractérisation générale des hommes et des femmes de façon conceptuelle, c’est-à-dire archétypale.
Nous avons vu qu’il était possible de réduire la réalité à deux principes primordiaux que sont le principe essentiel et le principe matriciel.
Le premier a pour dynamique intrinsèque de transmettre des informations structurantes (essences) que l’on peut aussi appeler projections ou projets. Le but de ces projections est de permettre la production de formes qui sont cependant imparfaitement représentatives de celles-là.
En effet, une manifestation pure des essences serait impossible à expérimenter, comme nous l’avons vu.
En bref, le principe essentiel cherche à s’exprimer (dynamique centrifuge). Il a des projets.
Le principe matriciel, quant à lui, est très différent dans le sens où s’il participe activement à la manifestation des essences, c’est pour mieux les consommer.
Cependant, puisque cela n’est seulement possible qu’à partir d’une version formée imparfaite de ces essences, le principe matriciel va d’abord participer à leur élaboration (fécondité) avant de les détruire (consommation).
En bref, le principe matriciel cherche à être imprimé (dynamique centripète). Il a des appétits.
Voyons maintenant comment ces deux dynamiques fondamentales se manifestent chez l’homme et chez la femme.
Il serait assez tentant de considérer ici que le principe essentiel est masculin et le principe matriciel est féminin. C’est exact dans une certaine mesure mais insuffisant pour rendre compte de la réalité des hommes et des femmes.
En effet, l’aspect manifestant et consommatoire du principe matriciel est évident chez la femme et chez l’homme. Il est certes plus prononcé chez la femme, que des appétits naturels taraudent en permanence mais il n’est pas absent chez l’homme, qui montre lui aussi certains appétits consommatoires comme le fait de manger, de boire, d’avoir une sexualité jouisseuse, etc.
En revanche, le principe essentiel, lui, est plus nettement distribué. Il est d’abord évident chez l’homme, qui cherche très souvent à projeter ce qu’il est et ce qui l’habite dans le monde. Sexuellement, c’est évident, par l’émission de la semence, mais c’est aussi une attitude que l’on retrouve dans l’expression de sa psyché. L’homme a en effet tendance à conquérir, à explorer, à comprendre, à créer, à manifester ce qu’il est et parfois dans des expressions d’essences particulièrement pures.
En cela, l’homme a la notion des essences, il est capable d’expliquer ce que sont les choses et ce qu’elles ne sont pas. Il est capable de poser des limites claires à ce qu’il fait : ce que cela doit être et ne pas être.
Cette intimité essentielle est ce qui nous intéresse particulièrement ici car si elle est évidente chez l’homme, elle semble absente chez la femme.
La femme est assez nettement mauvaise en ce qui concerne la compréhension des choses, leur détermination et leur manifestation claire et pure.
Lorsque les femmes s’emparent d’une mode par exemple, artistique ou autre, elles la vident de sa substance. S’il était possible d’en formuler une idée assez claire au départ, alors que ce sont les hommes qui en sont les pionniers, dès lors que les femmes commencent à en faire l’une de leur activité, la définition de ce qu’était cette mode s’imprécise et devient floue avant de complètement perdre son sens.
Et il en est de même pour toutes les choses. Sitôt que les femmes dominent sur les hommes dans un domaine, en termes d’autorité, la structure même de l’objet considéré s’effondre. À titre d’exemple fictif, si l’on confie la direction de deux universités de biologie à des hommes d’un côté et des femmes de l’autre, il est très probable qu’au bout d’un siècle, l’université des hommes soit toujours en train d’étudier la biologie et de progresser sur les connaissances du sujet, tandis que l’université dirigée par des femmes serait passée par des phases de destructuration puis d’anomie où la notion même de biologie aurait disparu, avant de complètement être abandonnée.
Il y a donc une asymétrie certaine entre les hommes et les femmes. Selon toute vraisemblance empirique, les hommes et les femmes expriment une forme claire du principe matriciel, et de façon plus forte chez les femmes, tandis que seuls les hommes semblent exprimer une nature similaire au principe essentiel.
Cette observation possède une expression symétrique intéressante au niveau génétique. En effet, il est connu dans ce domaine que les femmes possèdent une dyade de chromosomes XX et les hommes, une dyade de chromosomes XY. Ici, nous voyons bien que le chromosome X (matriciel) est présent chez les deux bien qu’en double chez les femmes, tandis que le chromosome Y (essentiel) n’est présent que chez les hommes.
Cette proposition de compréhension des hommes et des femmes mérite en toutes circonstances d’être mise à l’épreuve des faits et de l’Histoire. En premier lieu, il est indubitable que l’aspect matriciel s’exprime chez les hommes et les femmes à la fois, et ce, quotidiennement. Il est manifestement plus fort chez les femmes du fait que nous observons chez celles-ci des appétits plus forts, des envies de consommations plus grandes (de toutes les sortes). On voit par exemple qu’un homme célibataire mène une vie presque toujours plus austère qu’une femme célibataire. Le minimalisme matériel est typiquement masculin, non féminin. On observe aussi que les désirs chez les femmes se font plus impérieux, moins contrôlés, tyranniques même parfois.
Mais aussi, et surtout, ce qui doit nous informer de la puissance matricielle des femmes est tout simplement la capacité de celles-ci à porter des enfants, capacité absente chez les hommes et qui semble, en toute honnêteté intellectuelle, la seule capacité humaine à être véritablement exclusive aux femmes. Cette aptitude se trouve d’ailleurs être une expression particulièrement claire de la capacité de manifestation du principe matriciel, qui ne peut cependant survenir que dans la mesure où celui-ci a préalablement été informé par le principe essentiel.
S’il existe des cas où des hommes semblent plus matriciels que des femmes sur d’autres points consommatoires, cela ne constitue pas nécessairement une contradiction. Tout d’abord, nous avons vu que tous les hommes possèdent une dimension matricielle. Ensuite, j’ai expliqué dans un article précédent que tous les objets, et donc a fortiori les êtres humains, pouvaient notamment se définir en fonction de leur puissance et de leur expression. Cela signifie qu’il est possible de rencontrer des hommes plus puissants que des femmes et qui expriment plus fortement leur nature matricielle que celles-ci. Ici, il ne s’agit pas donc d’une contradiction dans la nature des genres selon la dualité primordiale mais des expressions plus ou moins fortes de celle-ci.
En revanche, l’absence de la dimension essentielle chez les femmes est censément plus simple à valider. En effet, pour cela, il est nécessaire de ne jamais observer la moindre expression authentiquement essentielle chez une femme.
Pour rappel, celle-ci est centrifuge et consiste à projeter dans le monde l’information des essences.
Un homme qui féconde une femme incarne ainsi parfaitement cette nature de projection et de transmission d’information. L’inverse est-il cependant possible ?
On peut aisément arguer ici qu’une professeure des écoles qui enseigne des connaissances à de jeunes enfants projettent sur eux des informations (elle informe la matrice de ces enfants). L’aspect centrifuge semble donc être validé mais qu’en est-il du lien intime aux essences ? En effet, la projection seule n’est pas suffisante, c’est la projection des essences qui détermine complètement le principe essentiel.
À ce propos, on constate empiriquement que la qualité de l’enseignement des connaissances décroît à mesure que des femmes prennent en main celui-ci. Ce constat est valable dans les pays où les connaissances sont les plus développées mais n’est pas toujours valable dans les pays où les connaissances du monde sont pauvres.
Cela s’explique simplement : si les femmes sont capables de participer à l’expression des connaissances, elles ne sont pas capables de les formuler. Cela signifie qu’elles peuvent participer activement à l’enseignement de ces connaissances mais ne peuvent les formuler par elles-mêmes : elles ont toujours besoin de s’appuyer sur l’activité de conscience et de projection de l’information réalisée par les hommes.
Cela signifie que dans les pays cognitivement développés, là où ce sont des hommes qui incarnent la compréhension du monde la plus avancée, ceux-ci continuent de prolonger cette avance tant que l’expression de leur nature est possible. Sitôt qu’un phénomène antagoniste survient, comme par exemple la féminisation des professions, la possibilité pour les hommes de poursuivre leurs activités de connaissance se réduit jusqu’à ce que la société entre en régression par une surreprésentation des femmes dans les domaines des connaissances, que cela soit en termes d’acquisition ou d’enseignement.
Les pays où les femmes semblent dépasser les hommes en termes de qualité d’enseignement témoignent simplement du fait que celles-ci s’inspirent du travail d’hommes qui ne sont pas originaires de leur pays, en l’occurrence, des hommes des pays plus développés sur le plan des connaissances. Il s’agit donc d’une forme d’accompagnement féminin à l’expression des connaissances mais en aucun cas le résultat d’un authentique travail de connaissance qui aurait été réalisé par des femmes.
Et si certains médias de nos jours prennent la peine d’exagérer les réalisations des femmes dans l’Histoire par conformisme féministe, une étude minutieuse de la réalité montre que celles-là ne font jamais preuve de la moindre originalité et ne participent à la manifestation des choses que dans la mesure où des hommes les ont déjà mises sur la voie.
Par ailleurs, et j’aurai l’occasion d’y revenir, tous les hommes ne sont pas égaux dans la puissance de leur nature essentielle ni dans la façon dont ils vont l’exprimer.
Ce schéma typique que je viens de présenter se retrouve dans la totalité de la réalité. Lorsque l’on considère les sujets de l’art, de la science ou de toute forme d’innovation ou de mode, de style, il est évident que les hommes en sont systématiquement les pionniers, les inventeurs et les références les plus pures. Cela s’explique par la proximité intime des hommes avec les essences qui les habitent et pour certains d’entre eux, sous une forme très définie et très pure (un artiste qui dédie sa vie à la musique par exemple ou un scientifique qui dédie son existence à l’étude des astres).
Cependant, ces hommes nécessitent tous, d’une manière ou d’une autre, une matrice réceptive et féconde pour pouvoir manifester leurs projets peu ou prou. Ces configurations matricielles ne sont pas ici à proprement parler des utérus mais c’est tout comme. La possibilité donnée par exemple à un scientifique d’exprimer ses théories auprès de cerveaux réceptifs l’aide souvent à mieux les formuler et les établir, le fait de pouvoir les publier dans une revue de lecteurs passionnés ou de les présenter lors de conférences également. La matière première de ses expériences peut aussi être vue comme une matrice réceptive aux informations qu’il cherche à imprimer dans le monde, à l’instar d’un peintre qui aurait d’abord besoin de gouache, de pinceaux et de toile pour s’exprimer.
Ici, ces matrices peuvent être tout à la fois des femmes, des hommes ou d’autres choses encore. C’est l’élément X de la nature et puisque cet élément est présent chez tous les hommes, il est possible dans une certaine mesure aux hommes de féconder leur propre matrice. On peut aussi parler d’actualisation, dans le sens où les hommes puisent en eux-mêmes à la fois l’information pure des essences et un espace où celle-ci peut se manifester. Ce phénomène demeure cependant limité pour des raisons évidentes de puissance.
Cependant, toutes les matrices ne sont pas réceptives à n’importe quoi. On voit dans la pratique que les dimensions matricielles des êtres ont leurs préférences, leurs goûts, en quelque sorte, qui sont autant d’expression de formes d’appétit.
En termes de consommation, justement, ces matrices ne participeront à la manifestation de ce qu’elles convoitent que dans la mesure où cela ne leur est pas accessible par ailleurs. En effet, dès qu’elle le peut, une matrice consomme directement ses objets de désir. On peut le comprendre comme une loi du moindre effort consommatoire.
Cependant, ces matrices ne peuvent formuler leurs appétits sans avoir trouver en dehors d’elles-mêmes d’élément masculin qui les en aura inspirées. C’est pour cette raison que les femmes, strictement matricielles, ne peuvent innover ou inventer, elles ne possèdent pas en elles-mêmes l’information des essences, on pourrait dire qu’elles n’ont pas les plans de construction, seulement une force de travail et un goût qui leur est propre, et qui ne se révèlent tout à fait que lorsqu’elles sont au contact d’une information (idée, projet, style, œuvre, etc.) qui leur plaît. Une fois seulement cette information aperçue, ne serait-ce qu’en partie, pourront-elles se destiner à sa manifestation si c’est nécessaire ou bien, plus facilement, si cela est possible, elles se mettront en quête de profiter de cette information en se rapprochant de ses manifestateurs (en particulier des hommes).
Rappelons cependant qu’il s’agit bien là d’un acte consommatoire de la part de la femme. En effet, une femme qui se met à assouvir ses appétits tend toujours à détruire la source de sa jouissance. Lorsque la puissance masculine qui se trouve en face est plus grande, la manifestation continue de se préciser (de s’épurer), lorsque celle-ci est égale, la manifestation se perpétue sans gagner ni perdre en pureté essentielle et enfin, lorsque la puissance masculine est plus faible, la puissance féminine supérieure tend à détruire la qualité de la manifestation jusqu’à rendre cette manifestation méconnaissable puis impossible.
Dans le cas de la maternité, par exemple, une femme qui a un fort appétit pour ses enfants tendra à détruire leur existence (à commencer par leur personnalité) si une puissance masculine ne vient pas équilibrer l’appétit de la mère tôt ou tard. Cette puissance masculine vient généralement du père ou d’une figure paternelle mais peut aussi provenir des enfants eux-mêmes qui, souvent à l’adolescence, gagnent en puissance et peuvent venir rééquilibrer la relation avec leur mère contre la volonté de cette dernière.
Cette tendance à la consommation des enfants est assez remarquable dans le cas des mères célibataires, dont certaines des conséquences psychiques ont pu être identifiées par des chercheurs : augmentation des taux de suicide, de violences sexuelles, d’addictions, etc.
Par ailleurs, il est fréquent de constater un schéma récurrent dans toutes les sortes de projets (associations, entreprises, doctrines ou autres) :
un homme fondateur propose une manifestation claire et pure d’une ou plusieurs de ses essences intérieures (projet)
sa puissance attire des matrices réceptives qui peuvent participer au projet : des femmes et la dimension matricielle de certains hommes (manifestation)
à sa mort, ses successeurs, plus féminins qu’il ne l’était, dénaturent et détruisent peu à peu son œuvre après en avoir profité jusqu’à la dernière miette (consommation)
Cette absence de capacité essentielle féminine se manifeste jusque dans l’incompréhension même de leur propre nature. En effet, si l’instinct consommatoire des femmes ne se dément jamais, et avec lui le développement de certains goûts, les femmes semblent demeurer dans l’incapacité chronique de savoir qui elles sont.
Cette incapacité n’est d’ailleurs pas réellement un problème pour elles car il ne faut pas se leurrer sur ce point : si les femmes sont incapables de reconnaître l’essence des choses, elles n’en éprouvent pas l’envie non plus. En fait, cela ne les intéresse pas car cela ne fait pas partie de leur univers. Seules les manifestations des essences les intéressent et les inspirent, pas les essences elles-mêmes, qui n’inspirent que les hommes.
Enfin, il convient de comprendre la totalité des expressions des hommes et des femmes comme découlant de cette dissymétrie ontologique et plus ou moins renforcées selon les contextes, notamment culturels. J’y reviendrai dans bien d’autres articles car en la matière, les idées reçues erronées sont innombrables.
En résumé de cet article :
les femmes sont plus fortement matricielles (consommatrices) que les hommes et les seules à pouvoir porter des enfants
les hommes, seuls, sont essentiels (projecteurs)
la combinaison la plus puissante des deux principes chez les êtres humains requiert la fécondation des femmes par les hommes, dans tous les sens du terme ; la possibilité pour les hommes de se féconder eux-mêmes est limitée et impossible du point de vue de l’enfantement
les femmes ne peuvent ni ne souhaitent reconnaître les essences des choses, seulement leurs manifestations tangibles